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18 commentaires

  1. Bonjour Samuel, bonjour Yannick.
    Un peu comme vous je travaille le bois par plaisirs, par passion. J aime  » faire  » de moi même, en découvrant. J ai commencé a ajouter des outils manuels a mon équipement mecanique ( j ai une combiné K260, des outils électroportatifs…..) : c est un plus qui ne fait pas perdre de temps comme tu le dit, mais ouvre de nouvelles perspectives.
    Toutefois je ne suis pas prêt a sauter le pas du tout ( ou presque…) manuel.
    Gilles Durville

    1. Bonjour Gilles, si tu parles anglais puis-je te conseiller les vidéos de Joshua, Tenon and Mortise dans le Maine etc. Ce qui m’a obligé c’était que je suis en appartement. J’adore.

  2. Je vous signale sur le même thème un livre passionnant « Shop craft to soulcraft – An Inquiry into value of work » par M. B. Crawford

  3. Cette video m’inspire quelques rélexions à chaud.
    D’abord cela évoque le premier livre du philosophe américan Mathew Crawford dans son premier livre « Eloge du Carburettor ». Il avait alors abandonné son trvail théorique, du moins partiellement, pour se consacrer à a réparation de motos. Il s’agit clairement d’une éloge du travail manuel. Vous pouvez écouter ses idées dans un podcast de France Culture facielement disponible sur le web et, même s’il ne s’agit pas du travail du bois, je pense que cela est pertinent.
    Ensuite je suis bien d’accord avec Samuel que le travail manuel du bois n’est pas à opposer au travail avec des machines. Il y a des contraintes, de temps ou de rentabilité (les deux étant souvent liés), qui rendent fréquemment la machine indispensable. Je ne pense pas qu’il soit nécessaire de retourner à l’âge de pierre pour trouver une pleine satisfaction dans un travail manuel.
    Je suis d’accord en revanche sur l’utilité (et le plaisir associé) à bien utiliser les matérieux que la nature et ses accidents comme la chute d’un arbre nous offre.
    L’épanouissement personelle est une chose éminemment subjective mais je suis globalement d’accord avec vous que la prise de conscience de l’intime connection entre cerveau, mains et le reste de son corps est essentiel et que l’effort, physique et intellectuel, en fait partie intégrale.
    David Cobbold

  4. Quel beau cadeau, Samuel ! Je te cite souvent en exemple de coach exceptionnel et là encore tu apportes la preuve des hautes vibrations qui t’animent.
    Je ressens depuis le premier jour toute cette bienveillance qui t’anime et ce partage d’une nouvelle rencontre prouve que le cœur est bien plus puissant que l’ego.
    Comprendre cette reconversion de Yannick en te remémorant tes propres changements et livrant tes réflexions intimes est un signe de modestie pour le maître enseignant que tu es.
    Je rencontre de plus en plus de personnes éveillées sur mon chemin qui donnent tant de leur savoir. Merci de faire partie de ces êtres généreux dans leurs partages.
    J’ai lâché le bois pendant quelque temps et dès le printemps je vais reprendre l’atelier pour toutes sortes de finitions et petites réalisations.
    Bravo pour cette conversation à bâtons de tabouret rompus !

  5. Bonjour à vous deux
    Comme d’habitude, le savoir faire et le faire savoir sont vos deux enfants et le petit dernier le savoir être une bonne réflexion sur nous même.
    Je dis, si tu as besoin de quelque chose et que tu n’as pas de quoi te le payer, fabrique le toi même, si il n’es pas parfait tu auras la satisfaction de l’avoir fait.

  6. Vous êtes plusieurs à me proposer la lecture de l’éloge du carburateur, en voici déjà un résumé en attendant de le lire entièrement:

    Dans Shop Class as Soulcraft, Matthew B. Crawford explore la valeur intrinsèque du travail manuel et son rôle dans l’épanouissement personnel. Il critique la tendance de la société moderne à privilégier les emplois abstraits, orientés vers les bureaux, au détriment des métiers artisanaux, qui impliquent de travailler directement avec ses mains.

    Points clés du livre :
    Critique de la dévalorisation du travail manuel :

    Crawford souligne que les sociétés modernes ont progressivement relégué le travail manuel à un statut inférieur par rapport aux professions « intellectuelles ».
    L’éducation met l’accent sur la préparation à des carrières orientées vers les technologies et les services, laissant de côté les compétences artisanales et techniques.
    Le lien entre travail manuel et autonomie :

    L’auteur défend l’idée que les métiers manuels, comme la mécanique ou la menuiserie, permettent de développer une indépendance intellectuelle et physique.
    Résoudre des problèmes concrets (par exemple, réparer une moto) est une expérience enrichissante qui exige un véritable engagement et un apprentissage pratique.
    La satisfaction de produire quelque chose de tangible :

    Contrairement à de nombreux emplois modernes qui produisent des résultats abstraits (tableaux, données, rapports), le travail manuel offre une gratification immédiate : on voit le fruit de son travail.
    Cette expérience directe procure une forme de sens et de satisfaction personnelle.
    Le piège des professions dématérialisées :

    Crawford critique les emplois qui se concentrent uniquement sur la gestion et la manipulation d’informations numériques.
    Ces postes, bien qu’ils promettent un prestige social et un salaire attractif, peuvent laisser un sentiment de vide et d’aliénation.
    Un plaidoyer pour une éducation plus équilibrée :

    L’auteur appelle à une réhabilitation des cours pratiques, comme les ateliers de menuiserie ou de mécanique dans les écoles, pour permettre aux individus de découvrir les joies du travail manuel.
    Ce type de travail favorise également une forme de réflexion et d’engagement qui nourrit l’esprit.
    Une philosophie du travail :

    Le livre mêle réflexions philosophiques et anecdotes personnelles pour montrer que le travail manuel peut être une pratique méditative, rapprochant les individus de leur humanité.
    Crawford s’appuie sur des penseurs comme Aristote et Heidegger pour illustrer l’importance de l’action et de la création dans la vie humaine.
    Conclusion :
    Matthew B. Crawford défend l’idée que le travail manuel est essentiel non seulement pour maintenir des compétences pratiques mais aussi pour nourrir l’âme et redonner du sens à nos vies dans un monde de plus en plus dominé par l’automatisation et la virtualisation du travail.

    Ce livre est un appel à réévaluer notre rapport au travail et à embrasser la richesse du savoir-faire artisanal comme une voie vers un épanouissement personnel et collectif.

  7. Belle et vaste réflexion que l’on ne peut que partager et où chacun doit trouver sa voie entre ses mains et son esprit. On a besoin des deux et au fil du temps ils évoluent au hasard des personnes qui croisent notre route et du plaisir procuré par le choses que l’on a su accomplir.

  8. Bonjour Messieurs,
    Sacré grand écart réalisé par Yannick et bravo a lui d’avoir trouvé la force de le réaliser, oui les pieds auraient pu être tournés en machine, les assises produites en CN mais le touché, le ressenti, les sensations presque érotiques avec les différentes pièces n’auraient pas eu les mêmes saveurs .
    J’étais ORSU ( Opérateur Régleur en Système d’Usinage ) pendant 25 ans dans la métallurgie et même si j’ai aimé faire mon métier, mon apprentissage pendant ma jeunesse en ajustage restera surement un excellent moment …moins rapide mais tellement plus satisfaisant

  9. Bonjour les 2 philosophes ,
    Créer de ses mains est enrichissant.
    Toute ma vie professionnelle je me suis servi de mes mains.
    Pas dans le bois, je voulais devenir luthier et hélas, il a fallut à l’école de Mirecourt 2 ans pour me répondre .
    J’avais entre temps commencé la formations de ma future profession : prothésiste dentaire .
    Réfléchir au cas que l’on a en main, comment le réaliser, et avoir le sourire lorsque la patiente d’un praticien passe la porte pour dire : « Regardez Monsieur ce que vous avez fait » : et avec un énorme, un gigantesque sourire elle te montre ton travail, posé dans sa bouche. Puis avec des larmes elle te dit :  » Cela faisait 15ans que je ne souriais plus, merci de me l’avoir rendu ».
    Arrivé à la retraite, vinrent les cours de Sam, l’achat d’un peu de matériel et le manque de temps pour être dans mon atelier. Dur dur la vie de retraité qui a mille et une chose à faire. lol. Entre autre regarder des vidéos au lieu d’être dans l’atelier lol .
    Toute ma vie je me suis battu pour valoriser le travail manuel, grandement démoli par toute les filières d’orientation professionnelles. Il était plaisant de voir un jeune en échec scolaire, du jour au lendemain s’éclater en découvrant qu’il est bon à quelque chose, qu’il arrive à fabriquer un objet et que se servir de ses mains est jubilatoire.
    Je n’ai jamais revu mon prof principal en 3eme qui m’a un jour dit : « Vous, vous ne serez bon qu’à vendre des billets à la SNCF derrière un guichet » Conard ! Et la conseillère d’orientation : « Vous êtes nul en tout, surtout en travail manuel », alors que cela faisait déjà plus de 5 ans que je réalisais des bateaux et des avions en modèle réduits. En bois, balsa, peuplier etc …
    Je constate que 50 ans plus tard, le dialogue n’a hélas pas changé.

    Je ne retiendrai qu’une phrase , noté lors qu’une exposition à la chambre de métier, il y a plus de 30 ans, sur une affiche :  » La main transforme l’idée ».
    Comme c’est vrai.

  10. Quelle surprise de vous voir tous les deux échanger dans l’atelier après ces réalisations concrètes très abouties. Quand mon épouse et moi avons rencontré Yannick à Épinal il y a 3 ou 4 ans (début de son intéret pour les chaises windsor) nous avons assez vite sympathisé et partagé autour du banc à planer, du départoir et de la plane. Si vous êtes curieux et en avez l’occasion, passez le voir, il vous fera essayer ces outils simples et traditionnels.
    Que le travail du bois à la main vous ait rapproché, non seulement ne m’étonne pas, mais aussi me fait très plaisir.
    À bientôt j’espère.

  11. Bonsoir,
    Je suis une mère presque célibataire de 59 ans et je travaille dans le secteur administratif en Belgique. Depuis environ 15 ans, je découvre de plus en plus ce besoin de (re)connexion au vivant et à l’autonomie. L’appétit de savoir en harmonie avec l’environnement naturel ne cesse de croitre. Depuis environ 6 ans, je suis des cours du soir en menuiserie/ébénisterie et ne cesse de chercher du savoir sur le Net et notamment via les formations de Samuel. Le travail du bois et autres travaux manuels procurent non seulement un sentiment de satisfaction mais aussi l’envie du dépassement de soi et du développement de la recherche d’un équilibre entre ce que nous offre la nature ou le monde actuel. Si cette vidéo est moins technique, elle reste toutefois pédagogique. Vos choix de vie sont touchants et me poussent pour une fois à m’exprimer…

  12. Bonjour à vous deux,
    Votre témoignage est particulièrement parlant pour notre époque. J’en partage tous les points. Notre monde a su multiplier à l’excès le fabriquer vite et pas cher, sans se préoccuper de l’homme, autrement que dans son aspect consommateur. Il est urgent de revenir à ce pourquoi, l’homme travaille : pour s’épanouir et c’est cet épanouissement qui lui permet de se nourrir, de se vêtir et de se loger. Notre monde a inversé les propositions… On travaille pour se nourrir, se vêtir et se loger, l’épanouissement, on est prié de le chercher ailleurs ! Jean Staune a écrit dans l’un de ses ouvrages de spiritualité : « notre civilisation sait de mieux en mieux comment fabriquer des choses au plan technique, mais elle sait de moins en moins pourquoi les réaliser ». Quand vous parlez d’un temps de méditation avec l’utilisation des outils à main, on est dans le même registre. Merci pour ce partage.

  13. Grand merci à toi pour ce nouveau partage sincère et oh combien plein de bon sens. Vos deux témoignages sont la preuve qu’un véritable retour au savoir faire est autant nécessaire que possible.

  14. Je suis très touchée par votre vidéo en duo, par la sensibilité qui s’en dégage et tout ce que cela vient bousculer en moi.
    J’ai 55 ans et derrière moi, une carrière dans le secteur administratif et l’accompagnement de personnes âgées. Depuis bientôt un an, je sens un appel très fort pour le métier manuel du bois, la menuiserie (ou, du moins, l’idée que je m’en fais !). Je dois faire face à de nombreuses croyances, notamment en matière de « genre », car nous sommes peu nombreuses dans ces métiers et pourtant… votre dialogue et la beauté de cet objet, unique, intemporel, fruit d’un travail de douceur et d’amour, tout cela m’inspire et m’apaise, profondément.
    Merci !

  15. Bonjours à tous,
    Je suis à cet instant de ma vie qui correspond à la quête de sens que vous exposez si bien dans cette vidéo.
    Ancien technicien dans les secteurs électromécanique, je pense avoir eu une vie professionnelle intéressante, et rien ne me laissait penser que j’aurai d’autres besoins épanouissants. A l’aube de ma retraite, et de façon inexplicable, j’ai senti l’appel du bois..
    Je suis à la retraite de puis le mois d’Aout, et équipé depuis peu de machines pour corroyer, débiter,.. mais aussi d’outils manuels que je n’appréhende pas encore très bien, mais qui me fascinent. J’ai toujours été très respectueux des outils, quels qu’ils soient, mais certains sont plus beaux, plus fascinants malgré leur apparente simplicité. Peut être parce que justement cette apparente simplicité, cache beaucoup de complexités. Affuter un ciseau ou un racloir, me parait en être une.
    Alors que je commence à peine cette nouvelle expérience, bien inspirée par Samuel et par d’autres, je sent déjà que le travail du bois nourri ma tête et développe mes mains. Quelle joie de façonner du bois. Le temps passé à le façonner, est tout aussi gratifiant que ce qu’il permet d’en faire. Quel kiff !
    Pour finir, et au delà de ma modeste expérience en la matière, il me semble vain de vouloir opposer les machines-outils aux outils, dans la mesure ou on n’obtiendra jamais le même résultat si l’on utilise que les uns ou que les autres. Autant les utiliser pour leur complémentarités, dans la mesure ou cela procure à celui qui les utilisent,.. ce qu’il recherche !
    Je suis donc ravi de pouvoir le partager avec vous.

  16. Salut Samuel, et bonjour Yannick, content de te « rencontrer » virtuellement… Samuel ça fait tellement longtemps que je regarde tes vidéos que j’ai l’impression de te connaître ! Qui sait peut être un jour…on n’est pas très loin.
    Merci de nous faire partager cet échange. Pour moi il résonne parfaitement avec l’époque actuelle et mon état d’esprit.
    Je travaille dans un métier très technique, le nucléaire pour ne pas le citer, et le travail manuel me manque affreusement… Et nombreux sont mes collègues qui comme moi cherchent a reconnecter avec la nature via le travail du bois, la mécanique ou le jardinage dès qu’il rentrent chez eux! D’autres font du sport avec frénésie. Tous sans pour autant retrouver l’apaisement que vous évoquez…je pense qu’il faut s’y consacrer pleinement pour obtenir ce sentiment, même si on l’effleure le weekend en ayant ces hobbies.
    Je cherche donc aussi a faire le même chemin que vous, la reconversion, mais sans oser franchir le pas. Mon rêve depuis l’enfance est la charpente marine. De la coupe du bois en forêt jusqu’au vernis final et au sifflement du vent dans le gréement quand le bateau de se met a giter et vibrer……
    Donc j’affûte mes outils, coupe des arbres et stocke qq belles essences et je commence a faire qq meubles, mais on est loin du compte. Il me manque surtout de quoi déligner et du temps, beaucoup de temps. Tu en parles bien samuel. Et je repense aux anciens qui faisaient les planches a la main. Mr chickadee est plutôt bon dans le genre… Bernard Moitessier n’était pas mauvais non plus…
    J’espère bien arriver un jour a sauter le pas.
    Mais quel avenir pour ces filières bois ? J’ai l’impression qu’il faudrait que les gisements de pétrole et de minerai s’épuisent d’un coup… Si possible avant qu’on ait recouvert la surface de la terre (et le sous sol…) de déchets! Le bois c’est tellement beau, et si simple a recycler ! On y revient doucement quand même, avec les maisons modernes notamment. Même en grande surface on trouve qq objets en bois brut ! Un comble. Malgré ces frémissements j’ai l’impression qu’on est loin du compte. ..Bref…je me pose des questions comme nous tous, quand on voit la surconsommation actuelle des ressources.
    J’arrête ici on pourrait en discuter longtemps.
    Juste un point : je me remémore l’arrivée de Samuel dans la Drôme, arpentant le terrain vierge avec son frère cherchant la meilleure implantation… Tu m’avais et ému, saches le.
    Pour terminer bravo d’avoir su reconnecter et vous remettre en question. Continuez de nous partager vos réflexions, plus nous serons à vous suivre, plus nombreux nous serons à tenter l’aventure « slow tech », plus la terre sera respectée. Enfin j’espère… amitiés

    Victor

  17. Bonjour, je suis cadre en fin de carrière dans le secteur privé et je vais prochainement être dégager de toutes les contingences de la vie professionnelle moderne qui il faut le dire m’échappe de plus en plus et à laquelle je fais encore un peu semblant d’adhérer. Au départ j’ai décidé de me lancer dans la menuiserie surtout avec l’idée principale d’occuper mon prochain temps libre. J’ai, un peu sur un coup de tête, commencé par commander des machines et de l’électroportatif pensant tout faire avec mais très vite j’ai aussi fait l’acquisition d’outils manuels avec lesquelles finalement je passe le plus clair de mon activité menuiserie balbutiante. Un ami qui passait me voir m’a fait cette remarque qui m’a interpellé ‘Pourquoi tu passes des heures à raboter un bout de bois à la main alors que tu as une rabot dégau toute neuve a coté ». Effectivement pourquoi je prends bien plus de plaisir à entendre siffler mon rabot plutôt que de mettre en route ces formidables machines électriques qui ferait le boulot en 10 mn? Je ne voudrait pas trop intellectualisé le sujet mais je pense que j’ai besoin de ce travail physique aves les outils manuels comme une sorte d’héritage familial car mon père qui était ajusteur savait faire des choses incroyable avec le métal, j’aimerai pouvoir reproduire ce geste paternel mais avec le bois, car le métal ne me parle pas, et donc d’assurer en quelque sorte une continuité familiale. C’est peut être un peu stupide mais j’ai le sentiment de devoir tenter de prolonger cette capacité familiale pour le travail manuel.

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