Une fois n’est pas coutume je ne vais pas partager mes trucs et astuces d’atelier pour vous faire apprendre et progresser en menuiserie…
Je vais faire mieux, je vais vous expliquer ce qui m’a permis de tellement progresser ces dernières années!
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Progresser en menuiserie
Il y a quelques semaines, j’ai fait une grosse erreur au milieu d’une réalisation. Cette erreur semblait irréparable et vous avez été nombreux à me dire que vous auriez jeté l’éponge, certains ont même dit qu’ils auraient balancé la pièce incriminée au travers de l’atelier. Je me suis donc mis à réfléchir. J’ai posé sur le papier ce qui caractérise mon état d’esprit face à ce genre de défit. En d’autres mots, j’ai réfléchi à ce qui m’a fait, ces dernières années, progresser en menuiserie. La curiosité, les défis, les erreurs sont des éléments qui caractérisent mon parcours… jusque là, rien de révolutionnaire! Nous savons tous que ces éléments sont essentiels pour progresser, et cela dans tous les domaines qui peuvent nous passionner. Le graphique ci dessous est une illustration synthétique de mes connaissances en pédagogie, et de mes expériences personnelles dans l’atelier… Plusieurs concepts s’y retrouvent :
- le rôle de l’erreur
- la marge de progrès
- la zone de confort des acquis
Un état d’esprits curieux.
Je ne vais pas rentrer dans une grande envolée de psychologie de la réussite, mais seulement vous inviter à entrer dans un état d’esprit de progrès. Nous avons tous une zone de compétence dans laquelle nous sommes confortable. Les actions que nous y menons sont maîtrisées, cette routine nous apporte du confort mais nous place dans un état d’esprit statique qui ne nous permet pas de progresser! Pour progresser et repousser notre limite des acquis, nous devons sortir de cette zone et oser faire des actions que nous ne maîtrisons pas! Nous entrons alors dans la zone d’inconfort, nous acceptons de faire des erreurs, nous nous confrontons à des résultats imparfaits! Ce faisant nous risquons de faire des erreurs. Or, dans notre domaine, il convient de maîtriser les risques, car nous utilisons des machines qui peuvent être dangereuses. Selon votre personnalité, vous allez naturellement rechercher un accompagnement. Celui-ci peut prendre différentes formes:
- Cours de menuiserie
- Un mantor
- Des vidéos, tutos
- Des lectures, des livres ou revues spécialisés
Cet accompagnement ne supprimera pas la zone d’inconfort, il ne vous empêchera pas de faire des erreurs! Elles sont nécessaires au progrès. Cependant, il va permettre l’accumulation de nouvelles connaissances théoriques et ainsi de réduire le risque d’erreurs graves. C’est ainsi que chacun va devoir apprendre à se connaitre, pour choisir le type d’accompagnement qui lui convient. Ainsi accompagné, le passage par la zone d’inconfort avec ses actions imparfaites ne vous mènera pas au découragement. L‘accumulation de ces nouvelles expériences vous fera progrésser . Dans mon cas, depuis des années, à chaque nouveau projet, j’introduis une nouvelle difficulté, une nouvelle technique! Je parviens à mener à bien ces projets avec plus ou moins de bonheur, mais à chaque nouvelle réalisation j’accumule de nouvelles expériences qui me font progresser. Si, avec ces quelques lignes, je vous donne l’envie d’oser progresser en tentant des techniques que vous ne maîtrisez pas encore, j’aurais gagné mon pari.
Apprendre de ces erreurs
Je vous laisse en compagnie de cette vidéo qui me semble être la parfaite illustration qu’une situation inconfortable conduit à se surpasser et à repousser les limites de nos acquis.
Chapeau ! A chaque fois que j’ai eu de gros échec du même ordre j’ai soit abandonné, je l’avoue, soit recommencé. Des réparations j’en ai tenté mais je n’ai jamais réussis à être satisfait de la réparation. Je n’ai tenté des réparations que quand j’étais sûr qu’elles restent invisibles et surtout je n’en ai ni photo ni vidéo … Je retiens l’idée de garder des photos de ses erreurs. Chouette partage d’expérience, merci.
C’est un point essentiel pour progresser j’ai la double conviction du prof de math et du gars qui partage sur les réseaux depuis 10 ans
Bravo Samuel,
Tu as rebouché avec une petite couronne bien fragile. Comme toi je n’aime pas ce genre d’erreur (et j’en ai fait pas mal que ça soit sur du métal ou du bois)qui prend beaucoup de temps à reprendre. C’est souvent très pédagogique de faire une erreur, en général on s’en souvient. Bonne idée de garder une trace !
Bravo Samuel, c’est top .
Moi je ne l’aurais pas fait, tout simplement péter les plomb, lâchée l’affaire. Et voire recommencé la pièce complète, ça mais arrivé souvent et généralement je sors de l’atelier hors de moi, car je n’aime pas le gaspillage.
Encore de très bons conseils de ta part
Bonjour à tous, et chapeau Sam, un vieux prof de vente ( pas vieux dans le mauvais sens du terme) très expérimenté nous disait « vous avez le droit de faire plein d’erreurs, la seule chose et qu’il est interdit de les refaire, sinon c’est que vous n’avez rien appris » et bien je fais encore beaucoup d’erreurs preuve que l’on apprend toujours.
Bonjour Samuel, bonjour à tous
Bravo, bel exercice de rattrapage, et le résultat à l’air à la hauteur. Pour info, si cette enceinte était pour qq’un d’autre, la personne s’est-elle rendu compte de la rustine ?
Mes trucs pour progresser sont ceux de la vidéo, même si c’est plus facile à écrire qu’à mettre en oeuvre :
• Ne pas oublier qu’un trou se rebouche avec son complémentaire, qu’à cela ne tienne …
• Une réalisation, c’est une idée qui fait irruption dans la réalité ; le passage de ce seuil implique le deuil de la perfection. Sincèrement, personne ne verra cette rustine et si des imperfections telles que cette rustine sont exclues alors on ne peut absolument rien réaliser.
• Avant de couper/fraiser, se souvenir des boulettes que l’on a déjà fait dans de telles circonstances et avec ces outils, et s’assurer que tous les garde-fous sont présents. Ce dernier point est d’autant plus dur à suivre que bien souvent on pense aux 10′ sécu (pièces fixées, doigts éloignés etc) et qu’à la fin de ce temps de réflexion on n’a plus qu’une envie c’est de passer à l’action.