Restauration d’une boite en bois.
il y a quelques semaines, je vous avais présenté la reconstruction d’un saut tout en bois que je n’avais pas pu transporter assemblé dans mes valises. Mais ce saut ne nécessitait aucune restauration, contrairement à cette boite en bois.
Aujourd’hui il s’agit de remettre en état une boîte en bois, qui a servi dans ma famille, depuis plusieurs dizaines d’années, de salière pour gros sel . Au premier abord la boîte semble en bon état, mis à part le fond réalisé en contreplaqué qui part en morceaux !
Mais à y regarder de plus près, le cerclage supérieur était maintenu par deux petites pointes qui devaient à l’origine empêcher ce dernier de remonter. Le sel, qui sature le bois a totalement corrodé ces deux petites pointes. Elles ont par voie de conséquence très largement affaiblie le cerclage supérieur.
Ma première idée, pour la restauration fut de ne pas entièrement démonté la boîte. Je voulais simplement écarter l’ensemble des lattes afin de pouvoir sortir les restes du fond. Ceci étend fait, je pouvais m’en servir de gabarit afin d’en réaliser un nouveau en bois massif.
Cependant la rainure qui recevait le fond est bien trop mince pour que je puisse l’utiliser avec un fonds en bois massif. Je suis donc contraint de tout démonter.
Le fond est refait dans une planche de pin. JJe prends soin d’utiliser un bois sur quartier afin de limiter au maximum les futures déformations.
En hommage à l’artisan qui avait réalisé cette boîte, je n’utilise aucune machine électrique. Je réalise la feuillure périphérique du fond avec une simple scie munie d’une butée et un ciseau à bois. Ensuite, j’élargis les rainures des lames constituant la surface périphérique de la boîte en bois. J’utilise tout d’abord une scie à placage qui a l’avantage de posséder une courbure. Elle peut donc faire un trait de scie concave, adapté à la courbure des lattes.
Après un nettoyage en règle je remonte la boîte.
C’est un peu comme un casse-tête chinois, ce n’est pas compliqué mais il faut un peu de dextérité pour maintenir en place les différentes la lattes. Tout se passe bien jusqu’au moment où je remets en place le cerclage supérieur. Je redoutais un peu cette étape car j’avais vu qu’ils présentaient des signes de faiblesse. Cela n’a pas manqué, après quelques petits coups de marteau pour le remettre à sa place il a littéralement explosé !
Ne possédant pas de noisetier, je me rabats sur une liane qui pousse dans notre jardin. Une fois refendue en deux dans la longueur, je réalise les deux petites entailles qui permettent à l’anneau de rester naturellement fermé.
Pour le moment, la restauration n’est pas discrète, mais j’espère bien qu’avec le temps, la patine masque la blancheur du cerclage supérieur.